Issue du latin "gemmae" signifiant à la fois pierre précieuse et bourgeon en référence à leur rareté et stabilité apparente en hiver, la gemmothérapie puise ses origines dès l’époque du Moyen Âge où les alchimistes se servaient alors de bourgeons végétaux, en particulier ceux de peuplier séché et de sapin frais ou séché, afin de réaliser divers remèdes, tels que des onguents et des tisanes.
Également connue sous le nom de "médecine des bourgeons", la gemmothérapie découle donc de la phytothérapie (du grec "phyton" signifiant plante), une pratique proche de l’aromathérapie et largement répandue de nos jours qui exploite les vertus naturelles des plantes, prisées depuis les temps les plus les anciens.
Prometteuse, cette discipline des bourgeons initialement dénommée « phytoembryothérapie » émergea sous l’impulsion du célèbre Docteur Pol Henry, né en 1918 et originaire de Belgique. Dès les années 1960, ce père fondateur fut le premier à avancer la théorie selon laquelle le méristème (tissu végétal formé de cellules se divisant rapidement et définissant la zone de croissance des plantes) renfermerait "toute l’énergie informative au développement des arbres" (Philippe Andrianne, La Gemmothérapie, Médecine des bourgeons, Editions Amyris, p.9). A la suite des travaux sur les remèdes naturels réalisés par le Dr. Pol Henry, ce fut au tour du Dr. Max Tétau, homéopathe et phytothérapeute français, de fortement contribuer au développement de cette pratique qu’il rebaptisa officiellement en "gemmothérapie", actuellement en plein essor.
Complémentaires à l’aromathérapie qui s’appuie sur les huiles essentielles fabriquées à partir de la distillation de plantes, les produits utilisés en gemmothérapie sont issus, quant à eux, de la macération de bourgeons et de jeunes pousses dans un solvant généralement composé d’eau, d’alcool et de glycérine afin d’en extraire les multiples principes actifs, parmi lesquels des vitamines, des minéraux et des oligo-éléments.
Comme indiqué à juste titre par le Dr Pol Henry dans sa définition, cette pratique "mobilise les énergies biologiques potentielles des éléments embryonnaires du végétal" (Philippe Andrianne, La Gemmothérapie, Médecine des bourgeons, Editions Amyris, p.13). En exploitant les vertus des végétaux en croissance, tels que les bourgeons, les jeunes pousses, les racines ou encore les radicelles, réels concentrés de force vitale, la gemmothérapie permet ainsi de soutenir l’organisme naturellement et durablement à travers la régénération, la stimulation ou encore le drainage des organes, favorisant in fine une meilleure condition générale.
En exploitant les propriétés embryonnaires du méristème, les macérats de bourgeons utilisés en gemmothérapie permettent ainsi de favoriser une bonne vitalité générale et pérenne. Selon l’affection, divers produits seront particulièrement adaptés conformément à leurs principes actifs respectifs et leur action spécifique sur l’organisme. Par exemple :
Au même titre que les huiles essentielles, certains macérats de bourgeons se complètent parfaitement pour créer des synergies aux bienfaits tout aussi naturels et efficaces. Par exemple :
A noter qu’il existe de façon générale peu de contre-indications relatives à l’utilisation de ces produits spécifiques. Nous recommandons néanmoins de consulter un professionnel de la santé spécialisé en gemmothérapie avant toute utilisation par voie orale de l’un ou plusieurs de ces macérats de bourgeons dans le cadre d’une cure, et ne pouvons être tenus responsables en cas de prise sans avis médical préalable.
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